Liposuccion douce : une technique de lipoaspiration légère et efficace

Inspirée de la lipoaspiration traditionnelle, la liposuccion douce est une intervention esthétique de plus en plus populaire pour venir à bout des excès de graisse localisés. Réalisée sous anesthésie locale, elle se présente comme une alternative moins invasive à la liposuccion conventionnelle pour les petits excédents adipeux, mais permet de cibler tout aussi précisément différentes zones du corps. Comment fonctionne la liposuccion douce ? Qui peut y avoir recours ? Quels sont ses avantages ? On fait le point sur le déroulement de cette intervention efficace et atraumatique.

En quoi consiste la liposuccion douce ?

La liposuccion conventionnelle est une intervention de chirurgie esthétique désormais largement répandue pour traiter les adipocytes récalcitrants au point qu’il s’agit à présent de la deuxième opération la plus pratiquée en France après l’augmentation mammaire.

Pourtant, de nombreuses personnes qui envisagent d’y recourir n’osent pas franchir le cap par peur de l’anesthésie générale et des suites opératoires parfois assez lourdes. La liposuccion douce se présente alors comme la solution toute trouvée pour les patients souhaitant supprimer un excédent de graisse localisé sans avoir à subir une intervention relativement lourde.

Elle consiste en une méthode spéciale d’aspiration des graisses à très faible pression permettant un affinement de la silhouette. Cette aspiration avec une intensité largement moindre permet d’améliorer le rendu final et d’obtenir une peau plus lisse en réduisant les risques d’irrégularités cutanées (vagues ou aspect fripé), et notamment le phénomène de « tôle ondulée ». Malgré son caractère indolore, cette méthode permet pourtant d’extraire une certaine quantité de graisse non-négligeable par séance.

Quels sont ses avantages ?

La liposuccion douce offre plusieurs avantages par rapport à la lipoaspiration traditionnelle :

• Tout d’abord, la faible dépression de la seringue (2 fois moins forte que pour une intervention classique) n’est appliquée qu’au moment où la canule est parfaitement positionnée sur la zone à traiter, ce qui permet un contrôle précis et modulable tout au long du processus, avec une puissance d’aspiration allant decrescendo avec le remplissage de la canule. Les canules utilisées sont d’ailleurs plus fines que pour une lipoaspiration conventionnelle ;
• Ensuite, en étant réalisée sous anesthésie locale, l’intervention est logiquement moins invasive qu’une liposuccion classique pratiquée sous anesthésie générale avec les très faibles mais possibles risques que cela comporte. Les tissus prélevés sont par ailleurs anesthésiés à l’aide de sérum à la fois anesthésiant et anti-saignement ;
• Enfin, les suites opératoires sont moins douloureuses et contraignantes pour les patients qui peuvent retourner à leurs activités quotidiennes plus rapidement et sans hospitalisation à prévoir.

La liposuccion douce peut par ailleurs être utilisée seule ou en combinaison avec des séances de laser à ultrasons pour traiter la cellulite et le relâchement de la peau. Elle peut également intervenir en correction d’une première liposculpture n’ayant pas donné les résultats escomptés, notamment en termes de rendu cutané.

Dans le cas d’une liposuccion, lorsque la quantité de graisse aspirée est suffisante, elle peut être associée à une réinjection de tissus adipeux (transfert de graisse autologue) au niveau des seins ou des fessiers. On parle alors respectivement de lipofilling mammaire et de lipofilling fessier (ou Brazilian Butt Lift). La quantité prélevée pour une liposuccion douce ne permet pas, pour sa part, de procéder à une autogreffe.

Pour quel type de patient ?

La liposuccion douce n’est pas applicable à tous les patients. Elle s’adresse à ceux qui ont déjà une silhouette relativement mince mais qui souhaitent effacer un léger excédent de graisse localisée (lipomérie) et récalcitrant à l’exercice physique et à un régime alimentaire équilibré.

Cette méthode de nouvelle génération ne permet pas en revanche de traiter un nombre important de zones du corps en même temps. Une liposuccion conventionnelle reste dans ce cas de figure préconisée. Elle ne vise pas non plus à traiter le surpoids ni même la cellulite ou encore les excédents cutanés (une intervention d’abdominoplastie ou une dermolipectomie sont à cet effet beaucoup plus adaptées).

Sur quelles parties du corps ?

La technique de liposuccion douce fonctionne sur toutes les zones habituellement traitées par la liposuccion comme notamment :

• le ventre et notamment les bourrelets au niveau du nombril ;
• les hanches et les poignées d’amour ;
• les fesses ;
• la culotte de cheval ;
• les bras lorsqu’ils sont devenus trop flasques et nécessitent un raffermissement ;
• le menton et le cou pour éliminer un double menton ;
• les chevilles et l’intérieur des genoux ;
• les faces internes et externes des cuisses pour retrouver des jambes affinées.

Quel volume peut être retiré avec la liposuccion douce ?

Le volume de graisse pouvant être extrait au cours d’une liposuccion douce va dépendre de la morphologie du patient. La quantité maximale d’anesthésiant pouvant être administrée pour « endormir » le tissu graisseux à extraire est en effet déterminée par le poids du sujet.
D’une manière générale, on estime qu’il est possible d’extraire jusqu’à 2 litres de tissu adipeux par séance. Au-delà, l’anesthésie serait insuffisante pour une intervention sans traumatisme. Pour les cas de figure nécessitant un volume d’aspiration supérieur, il convient alors de procéder à plusieurs séances de liposuccion douce espacées ou de réaliser une liposuccion conventionnelle.

Le déroulement de la lipoaspiration douce

Afin de déterminer si la liposuccion douce est possible en fonction des réserves graisseuses et des zones à traiter, une première consultation en cabinet est nécessaire au cours de laquelle le patient exposera ses motivations et ses attentes quant au résultat.

Avant l’intervention

Le chirurgien étudiera la faisabilité de l’intervention sous anesthésie locale puis exposera le cas échéant les différentes étapes préparatoires à l’intervention ainsi que les suites opératoires. Un devis est ensuite remis au patient.

En cas d’accord, une seconde consultation est prévue pour programmer l’intervention en clinique. Des photos pré-opératoires sont prises pour constater par la suite la différence post-intervention. Une prise de sang peut également être réalisée pour vérifier qu’aucun problème ne puisse venir troubler l’intervention (sérologie, foie, reins notamment).

Pendant l’intervention

L’intervention de liposuccion douce est réalisée directement en clinique en ambulatoire (avec sortie le jour même). Une fois le patient allongé, le chirurgien commence par délimiter au stylo les parties du corps à aspirer. Il procède ensuite à une désinfection de la zone cible.

L’anesthésie locale sous sédation est ensuite pratiquée. Quelques minutes d’attente sont nécessaires le temps que le produit fasse pleinement son effet. Le chirurgien peut ensuite débuter l’intervention au cours de laquelle le patient peut ressentir les gestes effectués et quelques picotements mais pas la douleur qui y est associée.

Des canules ultra-fines (3 à 4 mm de diamètre) liées à des seringues sont alors insérées sous la peau au niveau des zones ciblées afin de venir aspirer délicatement les cellules adipeuses. L’aspiration est beaucoup plus douce et plus lente que dans le cas de la liposuccion classique, ce qui contribue à éviter l’effet de tôle ondulée, parfois reproché à cette méthode.

Une fois la graisse prélevée, la peau est alors relissée avec beaucoup moins d’irrégularités que pour la lipoaspiration traditionnelle. Les canules sont enfin retirées et le chirurgien applique un pansement au niveau des incisions. Un panty de contention est enfin mis en place qui devra être conservé pendant environ un mois.

Les cicatrices et les suites opératoires sont minimes. Elles se limitent à des œdèmes et des ecchymoses qui disparaîtront naturellement après quelques jours. Les résultats seront pleinement visibles à partir de quelques semaines le temps que l’œdème se résorbe totalement. Le patient devra par la suite veiller à maintenir un poids stable pour conserver ce résultat.