Réduction mammaire et prise en charge par la Sécurité Sociale
Pour certaines femmes, une poitrine trop importante peut se révéler gênante au quotidien et provoquer notamment des douleurs au niveau du dos. Pour venir à bout de cette proéminence au niveau des seins, il peut être nécessaire pour certaines patientes de procéder à une réduction mammaire. Comment se déroule cette intervention de chirurgie esthétique ? Qu’en est-il de la prise en charge par la Sécurité Sociale ? Tout savoir sur le remboursement de l’opération de réduction mammaire.
A qui est destinée l’intervention de réduction mammaire ?
Certaines femmes sont sujettes à l’hypertrophie mammaire avec une poitrine sur-développée par rapport au reste du corps pouvant se révéler handicapante aussi bien physiquement que psychologiquement. Ce phénomène peut être autant d’origine congénitale que hormonale. L’opération de réduction mammaire est alors préconisée pour réduire l’inconfort physique et les douleurs qui en découlent ainsi que pour mettre fin à la gêne mentale (difficulté à se vêtir, regard des autres). L’hypertrophie mammaire peut également s’accompagner désagréments amplifiant l’inconfort comme notamment :
- Un relâchement des seins dû à une altération de l’élasticité des tissus. On parle alors de ptose mammaire.
- Une asymétrie mammaire : ce phénomène donne un aspect peu esthétique à la poitrine et engendre un certain inconfort lors du port d’un soutien-gorge.
- Des douleurs au niveau du dos et des lombaires causées par le volume et le poids des seins.
- Une déformation squelettique et des difficultés respiratoires.
- Une macération plus importante en période estivale pouvant provoquer des infections fréquentes nécessitant un traitement régulier.
La diminution des seins poursuit alors principalement deux objectifs. Elle permet de réduire le volume de ses seins et ainsi de les rendre proportionnels au reste du corps. Pratiquée dès 16 ans (âge légal à partir duquel elle est peut être réalisée), la réduction de la poitrine permet également d’éviter l’apparition de douleurs au niveau du dos ou d’une arthrose.
Dans quels cas de figure la réduction mammaire peut ouvrir droit à une prise en charge de la Sécurité Sociale ?
Pour le remboursement de l’opération de réduction mammaire par la Sécurité sociale, le critère essentiel à prendre en compte est l’objectif de l’intervention. La chirurgie consistant à réaliser une diminution de la poitrine peut être exécutée à titre réparateur ou pour des raisons purement esthétiques. Si une intervention est effectuée pour des raisons simplement esthétiques, la patiente devra alors assumer intégralement toutes les dépenses afférentes à l’intervention. Elle ne bénéficiera ainsi d’aucun remboursement de la part de la Sécurité Sociale.
Pour que l’opération chirurgicale soit au moins partiellement couverte par l’Assurance Maladie, il faut alors que la chirurgie ait pour objectif de répondre à une hypertrophie mammaire engendrant des problèmes physiques, sociaux ou psychologiques. Il peut notamment s’agir de douleurs au niveau du cou, des épaules ou des lombaires. Elle peut également être prise en charge lorsqu’elle vise à réparer une malformation ou restaurer des lésions post-traumatiques. L’intervention peut également être justifiée lorsque le surdéveloppement mammaire empêche la pratique d’une activité physique, parfois dans un cadre sportif mais également dans un cadre professionnel.
Les modalités de remboursement de la réduction mammaire par la Sécurité Sociale
Pour certaines pathologies, notamment du dos, provoquées plus ou moins directement par l’hypertrophie mammaire, il est nécessaire de réaliser une demande préalable rédigée par un médecin. Après le diagnostic de la patiente, le médecin va ainsi transmettre une demande de prise en charge de la chirurgie de réduction mammaire. Cette demande va ensuite être transférée à la caisse de Sécurité sociale.
Après un délai de 15 jours ouvrés sans retour de la part de la Sécu, la demande de prise en charge peut être considérée comme tacitement acceptée. Toutefois, pour la majorité des cas, un médecin du conseil de l’Assurance Maladie va envoyer une convocation pour consultation de la patiente avant la fin de ce délai. Si elle obtient un avis positif avec reconnaissance du caractère handicapant de la poitrine, cela signifie alors que la prise en charge est acceptée et que la patiente peut préparer concrètement l’intervention en toute sérénité.
La prise en charge de l’intervention de réduction mammaire par la Sécurité Sociale est effective lorsque l’hypertrophie est médicalement diagnostiquée. Ainsi, lors de l’intervention, une quantité de 300 grammes de glande mammaire dans chaque sein doit être retirée pour ouvrir droit à la prise en charge. Cette quantité correspond à une réduction d’environ 2 tailles de bonnet. Les femmes ayant un bonnet d’une taille supérieure à D (E, F, etc.) bénéficieront tacitement de cette couverture de la Sécurité sociale (dans le cadre d’une réduction mammaire). Même en cas de prise en charge par la Sécurité Sociale, des dépassements d’honoraires sont néanmoins parfois pratiqués par certains praticiens et il n’est pas rare que la patiente ait malgré tout à s’acquitter d’un montant complémentaire. La mutuelle pourra dans certains cas prendre en charge ces dépassements.
Le prix d’une réduction mammaire : quel est le budget à prévoir ?
L’intervention de réduction mammaire comporte le coût de l’intervention en lui-même mais également de potentiels dépassements d’honoraires selon les praticiens.
Le coût de l’intervention
Le tarif à prévoir pour une réduction mammaire varie de 2 000 à 6 000 euros. Tout dépend de l’ampleur de l’intervention. Si dans le cadre de l’intervention, il faut retirer plus de 300 grammes par sein, la Sécurité sociale va alors prendre en charge l’intervention. Dans le cas contraire (moins de 300 grammes), l’intervention sera considérée comme simplement esthétique.
Ce n’est qu’au cours de la consultation que le chirurgien esthétique va déterminer si la prise en charge par l’Assurance Maladie est envisageable ou non. Le chirurgien est généralement en mesure de prévoir approximativement la quantité de glande mammaire pouvant être retirée sans qu’il puisse néanmoins en apporter la garantie. Après l’intervention, si le volume retiré est en dessous de 300 grammes, l’intervention est considérée comme esthétique. La Sécurité sociale va alors décliner la prise en charge.
Avant de préconiser la chirurgie, certains professionnels proposent ainsi deux devis. Le premier indique le prix de l’intervention sans remboursement. Le deuxième affiche le coût de l’intervention avec remboursement. La patiente peut alors décider en toute connaissance de cause de réaliser ou non l’intervention.
Le dépassement d’honoraire dans le cadre d’une diminution de poitrine
Même si la Sécurité sociale prend en charge l’intervention, il faut tout de même prévoir les dépassements d’honoraires pratiqués par certains praticiens. Ceux-ci peuvent aller jusqu’à 3 000 à 4 000 euros afin de couvrir les honoraires du praticien ou ceux de l’anesthésiste. Ils peuvent cependant être pris en charge par la mutuelle. Dans ce cas, il convient alors de se référer aux garanties souscrites dans le cadre du contrat passé avec l’organisme de protection. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre mutuelle afin d’entreprendre toute démarche avant l’intervention.
Les éléments à prendre en compte pour le coût de la réduction mammaire
Outre l’intervention en elle-même, des frais supplémentaires sont à prendre en compte pour évaluer le coût de l’opération. Avant de subir une réduction mammaire, la patiente doit notamment procéder à des séances de consultations avec le praticien et l’anesthésiste ainsi qu’à des examens préliminaires. Cette procédure va permettre de déterminer de concert les modalités de l’intervention.
En principe, la durée du séjour à la clinique pour ce type d’intervention est limitée à une nuit. Après l’intervention, la patiente est tenue de porter un soutien-gorge de contention qui entre également en compte dans le prix total de l’intervention. Celui-ci doit permettre de favoriser la cicatrisation et d’éviter les complications. Si des petits défauts sont remarqués après l’intervention, une correction des mamelons pourra être entreprise. Dans certains cas, un lifting des seins complémentaire sera également nécessaire lorsque la peau est trop détendue. Des soins post-opératoires pourront également faire augmenter la facture.
Le paiement de l’intervention à défaut de financement de la Sécurité sociale
Si l’intervention de réduction mammaire n’est pas financée par l’Assurance Sociale, son coût peut représenter une somme parfois rédhibitoire pour une patiente. Dans ce cas de figure, des cliniques et des médecins spécialisés peuvent mettre en place différents systèmes de financement. Ces professionnels proposent par exemple de répartir le paiement en plusieurs mensualités. Il est également possible de financer l’intervention grâce à un prêt personnel contracté dans une banque.
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