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Opération de diminution du volume des seins

Éligibilité à la réduction mammaire : âge, conditions et critères d’indication

12 janvier 2024 Écrit par le Dr Vincent Hunsinger, chirurgien esthétique

Une poitrine trop volumineuse peut être source d’inconfort au quotidien, aussi bien d’un point de vue pratique (douleurs dorsales, difficultés à se vêtir ou à pratiquer une activité sportive) que psychologique (complexes, peur du regard des autres). Heureusement, la chirurgie de réduction mammaire permet désormais de remédier à ce problème et de diminuer le volume des seins. Dans certains cas, cette intervention peut même être prise en charge par l’Assurance maladie, à condition qu’elle soit considérée comme une opération reconstructrice plutôt qu’esthétique. Âge, conditions, indications, voici tout ce qu’il faut savoir sur l’éligibilité à la réduction mammaire.

 

En quoi consiste la réduction mammaire ?

 

L’intervention de réduction mammaire est une opération chirurgicale qui vise à réduire la taille des seins en retirant une partie de la glande mammaire (et potentiellement des amas graisseux excédentaires) pour les rendre plus harmonieux avec le reste du corps. Elle permet de traiter l’hypertrophie mammaire, c’est-à-dire le développement de la poitrine dans des proportions trop importantes par rapport aux autres zones corporelles qui peut entraîner des problèmes physiques et psychologiques chez les femmes concernées. L’intervention a ainsi pour objectif de réharmoniser la silhouette afin qu’elle soit plus homogène avec le gabarit de la patiente et moins source de complexes et/ou de douleurs physiques. Le cas échéant, elle peut permettre également de corriger une asymétrie mammaire voire même des seins tubéreux.

 

Quelles sont les causes d’une poitrine trop développée ?

L’hypertrophie mammaire peut arriver dès la puberté et trouver son origine dans des facteurs autant morphologiques que génétiques, l’hérédité étant la principale cause du sur-développement des seins. D’autres éléments tels que la prise de contraceptifs oraux, les grossesses répétées ainsi que l’allaitement peuvent également entraîner une croissance démesurée du volume de la poitrine. Le surpoids peut enfin accroître encore davantage une hypertrophie mammaire déjà installée.

Hypertrophie mammaire

 

Indications de l’opération la diminution mammaire

Lorsque l’hypertrophie mammaire devient handicapante ou gênante au quotidien, une intervention de réduction mammaire peut être envisagée pour traiter différents symptômes qui s’y rapportent comme notamment :

  • des douleurs au niveau du dos, des lombaires, des épaules et du cou du fait du poids de la poitrine qui peut provoquer de l’arthrose ainsi qu’une fatigue chronique et empêcher toute pratique sportive ;
  • des problèmes de posture qui en résultent pouvant aller jusqu’à une déformation du squelette ;
  • la présence d’une ptose mammaire c’est-à-dire d’un affaissement des seins due au relâchement des tissus résultant d’une perte d’élasticité et accroissant d’autant plus les douleurs dorsales. Elle peut s’accompagner d’une gêne esthétique avec des seins tombants et une aréole souvent trop développée ;
  • une asymétrie mammaire rendant la poitrine inesthétique et le port de soutien-gorge particulièrement inconfortable ;
  • des irritations cutanées sous les seins provoquées par la transpiration pouvant entraîner des frottements douloureux et des problèmes hygiéniques dus à la macération ;
  • des troubles respiratoires et un essoufflement conséquents au poids de la poitrine rendant plus difficile tout déplacement ;
  • une gêne psychologique et une peur du regard des autres avec une poitrine qui attire trop l’attention par exemple à la plage ou en période estivale ;
  • des difficultés pour trouver des vêtements adaptés d’où une tendance à opter pour des vêtements de « camouflage ».

 

A quel âge peut-on pratiquer une intervention de réduction mammaire ?

Il n’existe pas de limite d’âge minimum pour subir une réduction mammaire à partir du moment où la demande est justifiée. Il est toutefois relativement rare qu’une intervention chirurgicale soit envisagée avant la puberté sauf dans le cas d’une gêne physique ou psychologique majeure. Il convient cependant d’attendre que les glandes mammaires soient totalement développées et que les seins aient terminé leur croissance.

La plupart des femmes préfèrent attendre 1 ou 2 grossesses avant d’avoir recours à la réduction mammaire, notamment dans la perspective de l’allaitement. Les techniques opératoires permettent cependant désormais une intervention dans des conditions offrant la possibilité de préserver les connexions entre la glande mammaire et le mamelon. L’intervention après la grossesse est toutefois préférable, l’hypertrophie mammaire pouvant réapparaître après la grossesse et donc nécessiter une nouvelle opération correctrice.

Il n’existe pas non plus de limite d’âge pour une intervention de réduction mammaire à condition que la patiente ne présente pas de contre-indications et qu’elle bénéficie d’une capacité de rétraction de la peau relativement satisfaisante.

Intervention de rédution du volume de la poitrine

 

Les contre-indications à l’intervention

L’intervention de diminution mammaire suppose pour le chirurgien de s’assurer que la patiente ne présente pas certaines contre-indications problématiques par rapport à l’opération en elle-même ou encore au résultat recherché :

  • des antécédents d’embolies pulmonaires rendant l’intervention plus risquée ;
  • la prévision d’une grossesse dans mois à venir, qui peut altérer le résultat et nécessiter une nouvelle intervention correctrice par la suite ;
  • la prise d’aspirine et d’anticoagulants est interdite dans les 10 jours précédant l’intervention afin de réduire les risques de saignement excessif et les troubles de la coagulation ;
  • les contraceptifs oraux sont également à proscrire les jours précédant l’intervention pour une meilleure coagulation et un meilleur retour veineux ;
  • la consommation de tabac doit être stoppée au moins un mois avant l’opération pour éviter les risques de nécrose des cellules et des tissus ainsi que des problèmes de cicatrisation ;
  • une perte de poids est très souvent préconisée avant l’intervention afin d’améliorer les résultats esthétiques et prévenir certaines potentielles complications postopératoires ;
  • enfin, la patiente doit évidemment avoir terminé sa croissance.

 

Le déroulement de l’intervention

Une fois les précautions pré-opératoires prises (absence de contre-indications, bilan sanguin, mammographie, échographie, rencontre avec l’anesthésiste), le rendez-vous est pris pour une intervention de 2 à 4 heures, sous anesthésie générale, et réalisée en bloc opératoire avec une hospitalisation en ambulatoire ou une sortie le deuxième jour.

Le jour de l’intervention, le chirurgien procède à une incision au niveau des seins afin d’éliminer l’excédent graisseux de la glande mammaire. Un lifting mammaire est ensuite le plus souvent pratiqué pour éliminer le surplus cutané afin de remonter la poitrine et de remettre en tension la peau des seins afin de leur donner une meilleure apparence. En fonction des caractéristiques morphologiques de chaque patiente, plusieurs techniques peuvent être utilisées allant d’une incision simple (autour de l’aréole) à une double incision (autour de l’aréole et du mamelon au sillon mammaire) et parfois même jusqu’à une triple incision (incision en T) en fonction du volume de la poitrine. L’aréole est également redimensionnée et remontée tout comme le mamelon afin de garantir une parfaite homogénéité de la poitrine.

A l’issue de l’opération et après quelques semaines de convalescence, la poitrine est durablement regalbée aboutissant sur des courbes plus homogènes et des seins visiblement repositionnés.

Intervention de réduction mammaire Clinique Rive Droite avant après

 

Dans quels cas ouvre-t-elle droit à une prise en charge de la Sécu ?

Le prix d’une réduction mammaire peut varier de 3 000 à 8 000 € en fonction du volume à extraire et de la complexité de l’intervention. Toutefois, ce coût peut dans certains cas être réduit grâce à une prise en charge partielle et sous conditions de la Sécurité Sociale.

 

Une prise en charge partielle et conditionnée par l’Assurance Maladie

Pour obtenir un remboursement de la part de l’Assurance Maladie, la diminution mammaire doit répondre à une problématique de santé sérieuse pour la patiente, d’un point de vue physique et/ou psychologique.

La Sécurité Sociale opère donc une distinction entre ce qui résulte du caractère réparateur ou à l’inverse purement esthétique de l’intervention chirurgicale. Si l’intervention est considérée comme étant purement esthétique, elle ne sera pas remboursée et tous les frais seront à la charge du patient. En revanche, si l’acte chirurgical vise à réparer une malformation génétique ou des lésions traumatiques, il s’agit alors de chirurgie reconstructive, qui peut théoriquement être prise en charge en partie par l’Assurance Maladie.

 

Comment obtenir un remboursement de la Sécurité Sociale ?

Le processus de prise en charge varie selon les différents cas de figure et peut être soit automatique, soit nécessiter une demande d’entente préalable. Cette dernière est alors réalisée par le chirurgien à partir du diagnostic préalable effectué. Elle est ensuite transmise à la caisse de Sécurité Sociale lorsqu’il estime que la quantité à extraire est supérieure à 300 grammes par sein, soit le volume minimum par sein justifiant la visée thérapeutique.

En l’absence de réponse dans les 15 jours ouvrés, la demande de prise en charge peut être considérée comme tacitement acceptée par l’Assurance Maladie. Bien souvent cependant, une convocation pour une consultation avec un médecin conseil de l’Assurance Maladie est envoyée au patient pour s’assurer du caractère véritablement réparateur de l’intervention. L’avis favorable du médecin conseil fait alors office de validation finale pour la prise en charge.

Dans tous les cas de figure, la patiente peut obtenir un remboursement lorsque l’intervention aboutit sur l’extraction d’au-moins 300 grammes par sein de glande mammaire, ce qui correspond en règle générale à une diminution de 1 à 2 bonnets, ou lorsqu’elle présente une taille de bonnet supérieure à D (E ou F).

La prise en charge permet généralement de réduire de moitié le coût de l’intervention mais les honoraires du praticien resteront cependant à la charge de la patiente. Elle pourra toutefois obtenir un remboursement partiel ou total en fonction de sa couverture santé et du niveau de garantie de sa mutuelle.

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