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Gynécomastie ou adipomastie

Comment faire la différence entre gynécomastie et adipomastie ?

16 août 2022 Écrit par le Dr Vincent Hunsinger, chirurgien esthétique

Gynécomastie ou adipomastie, ces interventions visent toutes deux à faire disparaître une présence anormale de tissu mammaire chez l’homme. Les deux termes indiquent, à une différence près, un développement anormal des seins chez l’homme. Si leur manifestation peut sembler similaire, elles se distinguent dans les détails. Quelle différence y a-t-il entre une gynécomastie et une adipomastie ? Comment les distinguer ? A quels symptômes répondent chacune des interventions ? Comment traiter chacune de ces anomalies morphologiques ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour faire la différence entre gynécomastie et adipomastie.

 

La gynécomastie, une hypertrophie mammaire masculine

La gynécomastie se caractérise par une hypertrophie mammaire unilatérale (sur un sein) ou bilatérale (sur les deux seins) chez l’homme le plus souvent provoquée par un déséquilibre hormonal. Cette prolifération, la majeure partie du temps bénigne, présente une consistance ferme autour de l’aréole. On parle alors de poitrine glandulaire ou de gynécomastie “vraie”.

Manifestations de la gynécomastie

Si la glande mammaire peut apparaître en excès chez l’homme, elle reste toutefois moins significative que chez la femme. Néanmoins, principalement du fait de ces troubles hormonaux, le bourgeon mammaire discret peut s’intensifier et devenir plus dense avec le temps. En temps normal, l’homme peut connaître 3 différentes périodes de changement de celui-ci : à la naissance, à l’âge de la puberté et une fois adulte. À la naissance, environ 60 à 90% des nouveau-nés garçons présentent une gynécomastie, notamment du fait d’un transfert d’œstrogènes reçu de leur mère à travers le placenta. À la puberté, près de 50 à 70% des jeunes garçons souffrent de gynécomastie du fait d’importantes variations hormonales. À partir de 50 ans, environ la moitié des hommes sont touchés par une gynécomastie. À l’âge adulte, la gynécomastie est alors très souvent associée à une baisse de la testostérone, à une prise de poids ou encore à la consommation de diverses substances : drogue, antidépresseurs, alcool, médicaments etc.

Diagnostic de la gynécomastie

Lors du diagnostic du chirurgien, celui-ci va chercher à caractériser cette augmentation de la glande mammaire afin de s’assurer que celle-ci ne trouve pas sa source dans une pathologie plus grave (insuffisance rénale, troubles thyroïdiens, tumeur aux testicules, au foie ou à l’estomac notamment). Il va ainsi placer le patient allongé, les mains derrière la nuque avant de palper sa région sous-aréolaire à l’aide de son pouce et de son index. Il peut ensuite demander le cas échéant à son patient d’effectuer des analyses sanguines, une mammographie ou une échographie avant d’envisager toute intervention correctrice.

Diagnostic gynécomastie

 

L’adipomastie, une surcharge de graisses au niveau des muscles pectoraux chez l’homme

L’adipomastie est tout simplement ce que l’on pourrait qualifier de gynécomastie graisseuse avec un développement de la glande mammaire prenant une consistance plus molle. Elle se manifeste par une augmentation disproportionnée du volume mammaire au niveau des pectoraux en raison de l’accumulation de graisse. Elle résulte le plus souvent d’un surpoids ou d’une perte de poids soudaine notamment à la suite d’une chirurgie bariatrique.

Manifestations de l’adipomastie

Parmi les symptômes de l’adipomastie, on peut notamment évoquer la présence d’une poitrine molle. La poitrine peut également se développer alors même qu’il n’y a aucune augmentation significative de la glande mammaire. L’adipomastie est de ce fait une affection bénigne et n’est ainsi pas considérée comme une maladie à l’inverse de la gynécomastie. Elle ne comporte pas d’autres symptômes que ceux essentiellement liés aux problèmes de poids et aux variations pondérales. L’adipomastie n’étant pas une maladie, il n’existe alors aucun traitement médicamenteux spécifique pour y remédier (contrairement à la gynécomastie), ce qui ne l’empêche pas d’engendrer des complexes pour la personne qui en est victime. Des solutions existent néanmoins pour s’en débarrasser.

Les solutions contre l’adipomastie

Les hommes concernés par l’adipomastie peuvent par exemple s’orienter vers la musculation. Les coachs sportifs pourront notamment mieux les conseiller sur le type de gestes à pratiquer pour harmoniser la poitrine. En parallèle, ils doivent suivre une alimentation saine pour leur permettre une prise de masse musculaire adaptée.

Par ailleurs, lorsque la pratique sportive ne suffit pas à venir à bout de cette anomalie, ils peuvent alors penser à la chirurgie. Si l’adipomastie reste effectivement résistante aux activités sportives, le recours à une opération de chirurgie esthétique reste une excellente alternative. Elle va être réalisée sous anesthésie générale ou locale selon le cas qui se présente et la quantité de graisse à extraire.

Enfin, l’adipomastie n’étant pas nécessairement une fatalité, il est possible de la prévenir par la pratique d’une activité physique régulière ou par l’adoption d’un régime alimentaire plus équilibré lorsque l’adipomastie provient d’une alimentation trop riche comme c’est fréquemment le cas.

 

Pour résumer la différence entre gynécomastie et adipomastie

Pour faire simple, la gynécomastie touche la glande mammaire tandis que l’adipomastie correspond à une accumulation d’amas graisseux. Pour cette dernière, une présence importante de graisse peut se former s’apparentant à la formation d’un sein. L’adipomastie est ainsi bien souvent qualifiée de gynécomastie graisseuse.

La gynécomastie glandulaire, quant à elle, résulte d’une hypertrophie de l’une ou des deux glandes mammaires de l’homme. Dans ce cas de figure, les aréoles vont être qualifiées de « pointantes ». Il se peut aussi que ces deux formes se combinent. En l’espèce, on parle alors de gynécomastie mixte.

Autre différence notable entre la gynécomastie et l’adipomastie, cette dernière peut parfaitement disparaître une fois que la personne concernée pratique des activités sportives régulières ou adopte une alimentation équilibrée. Le cas d’une adipomastie serait dans la majorité des cas héréditaire, contrairement à la gynécomastie glandulaire qui est idiopathique c’est-à-dire dont la cause n’est pas toujours directe ou déterminée. La prise de certains médicaments peut toutefois être à son origine en plus des problèmes hormonaux.

Seul un médecin est capable de distinguer les deux anomalies en établissant un vrai diagnostic à travers un examen clinique de la zone concernée. Il pourra alors selon le cas de figure, prescrire aux patients atteints d’adipomastie un programme d’activité physique ciblé ou un régime alimentaire adapté et aux patients atteints de gynécomastie un traitement médicamenteux correspondant. Lorsque aucune de ces solutions ne s’avèrent pertinentes, une intervention chirurgicale est possible dans les deux cas de figure. En tant que pathologie reconnue, l’intervention chirurgicale pour une gynécomastie ouvre alors droit à une prise en charge par la Sécurité Sociale contrairement à l’intervention pour une adipomastie qui est jugée purement esthétique.

 

Gynécomastie et adipomastie : l’intervention chirurgicale

En fonction du cas de figure, le traitement chirurgical se présentera différemment entre une gynécomastie et une adipomastie.

Pour le cas de la gynécomastie glandulaire, le médecin peut effectuer une exérèse en vue d’extraire l’anomalie touchant la glande mammaire. Pour la réaliser, le chirurgien va alors procéder à une incision au niveau de l’aréole. Il va ensuite pratiquer une mastectomie (opération pour enlever le sein). Dans la majorité des cas, il peut aussi avoir à procéder à une résection cutanée complémentaire. Pour cette opération, le patient sera alors sous anesthésie générale.

Intervention chirurgicale de gynécomastie

Pour traiter l’adipomastie, une simple anesthésie locale peut suffire. Une anesthésie locale approfondie sera nécessaire dans certains cas. L’intervention n’est alors que très peu douloureuse. L’intervention consistera ainsi à aspirer les amas de graisse qui se sont accumulés au niveau de la poitrine. Le plus souvent, le chirurgien va procéder à une liposuccion.

En ce qui concerne une gynécomastie mixte, le spécialiste pourra avoir à combiner le traitement. Il n’est pas rare qu’il associe alors la mastectomie à la lipoaspiration. Quel que soit le cas de figure, ces interventions permettent au patient de retrouver une silhouette harmonieuse et de mettre fin à un complexe parfois très handicapant psychologiquement.

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