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Hypoplasie mammaire

Comprendre l’hypoplasie mammaire : diagnostic et traitements 

05 septembre 2022 Écrit par le Dr Vincent Hunsinger, chirurgien esthétique

Pour la gent féminine, l’absence ou l’insuffisance de poitrine est souvent source de complexes. Elle peut en effet être à l’origine d’un manque de confiance en soi et d’un profond mal-être. On parle alors selon les cas de figure d’hypoplasie mammaire ou d’hypotrophie mammaire. Quelles sont les causes de l’absence de développement des seins chez les femmes ? Quelle est la différence entre hypotrophie et hypoplasie mammaire ? Quels sont les différents traitements chirurgicaux pouvant être envisagés pour retrouver confiance en soi ?

 

L’hypoplasie, une manifestation de l’hypotrophie mammaire

Une femme est affectée par l’hypotrophie mammaire lorsque ses seins sont trop petits comparés à sa morphologie. Ce phénomène se caractérise par une insuffisance ou une absence de développement de la glande mammaire.

D’un point de vue anatomique, l’hypotrophie mammaire n’entraîne aucun problème fonctionnel particulier. D’un point de vue émotionnel et psychologique en revanche, ce phénomène empêche dans bien des cas une femme de s’épanouir et peut influer sur le mental au quotidien. Il existe deux formes d’hypotrophie mammaire :

  • D’une part, l’hypoplasie également qualifié d’hypotrophie modérée à sévère. Dans ce cas, la poitrine s’est un peu développée. La glande mammaire est normale, toutefois, elle est de trop petite taille au regard de la morphologie en question.
  • D’autre part, l’agénésie ou l’aplasie. Dans ce type de situation, la glande mammaire ne s’est pas du tout développée et la poitrine est alors absente avec des mamelons très petits.

L’hypotrophie mammaire n’est pas forcément le signe d’une glande mammaire anormale mais seulement la manifestation d’une poitrine peu développée. Elle ne peut ainsi être considérée comme une pathologie et ne nécessite de ce fait pas d’intervention chirurgicale indispensable du point de vue de la santé de personne qui en est affectée.
Hypotrophie mammaire

Qu’est-ce que l’hypoplasie mammaire ?

Avoir une poitrine bien développée est bien souvent perçu comme un signe de féminité. En être dépourvu peut alors être vécu a contrario comme une certaine forme de manque et d’injustice par les femmes concernées. Lorsque la poitrine est très peu développée sans pour autant être absente, on parle alors d’hypoplasie mammaire. Il s’agit d’un déficit du volume de la poitrine par rapport à la morphologie d’une femme du fait d’un développement insuffisant de la glande mammaire.

L’hypoplasie mammaire doit être distinguée de l’aplasie mammaire. Cette dernière fait référence à l’absence totale de volume des seins alors que l’hypoplasie correspond à une insuffisance de développement. Une femme est atteinte d’une hypoplasie lorsqu’elle a l’impression que sa poitrine n’est pas adaptée à sa morphologie. Les seins bénéficient toutefois d’un certain volume et on ne parle pas alors de poitrine plate. Le diagnostic d’hypoplasie est en général posé en se basant notamment sur la largeur du thorax.

 

Causes et diagnostic de l’hypoplasie mammaire

L’hypoplasie mammaire peut s’expliquer par un développement modéré de la glande mammaire au moment de la puberté mais également par un dérèglement hormonal (déséquilibre entre les oestrogènes et la progestérone), à la suite d’une grossesse (on parle alors “seins vidés”) ou encore après une perte de poids importante.

En général, l’hypoplasie mammaire est alors jugée comme inesthétique par les femmes qui en sont atteintes. Ce problème peut même devenir vraiment gênant dans certaines situations, notamment pour les femmes souhaitant allaiter qui vont alors ressentir une douleur lors de la mise au sein. Elle est également particulièrement difficile à vivre lorsqu’elle s’accompagne parfois d’une ptôse mammaire c’est-à-dire d’un affaissement de la poitrine.

Certaines femmes souffrent par ailleurs d’une hypotrophie unilatérale. Seul un sein est alors affecté par ce sous-développement de la glande mammaire. Ce phénomène est associé au syndrome de Poland qui correspond à une malformation du muscle pectoral. Cette anomalie peut là encore être très difficile à vivre et justifier le recours à une chirurgie corrective. Lorsqu’un retard de développement est soupconné pour les jeunes femmes, un traitement hormonal pourra être proposé par un spécialiste avant d’envisager toute intervention chirurgicale.
Hypoplasie

Comment traiter l’hypoplasie mammaire ?

Pour traiter l’hypotrophie mammaire et a fortiori l’hypoplasie mammaire, différentes interventions chirurgicales sont désormais disponibles permettant de corriger ces malformations handicapantes psychologiquement.

 

Recourir aux prothèses mammaires

Afin de donner plus de volume aux seins, la procédure la plus courante est la  pose de prothèses mammaires en silicone. Les patientes ont le choix entre différents types d’implants. Chacun se distingue de par sa taille, sa forme, sa matière ou sa texture. L’aspect de la prothèse va être en accord avec la morphologie et les besoins de la patiente. Il existe deux types de prothèse : les prothèses anatomiques et les prothèses rondes. Ces dernières sont très majoritairement utilisées aujourd’hui et sont de bien meilleure qualité que par le passé avec le développement des prothèses ergonomiques offrant désormais un résultat très naturel.

Au cours de l’intervention, le chirurgien va effectuer une incision afin de positionner les implants. Elle peut être réalisée selon la technique choisie au niveau de l’aisselle (voie axillaire), au niveau du pli inférieur du sein (voie sous-mammaire) ou encore au niveau du mamelon (voie péri-aréolaire). Les prothèses pour leur part, vont être placées soit devant le muscle pectoral (position prémusculaire), soit derrière le muscle pectoral (position rétromusculaire) ou bien encore à la fois devant et derrière le muscle pectoral (position dual plan) pour un résultat encore plsu abouti. Tout dépendra des besoins de la patiente. Pour offrir un rendu plus naturel, il est possible de finaliser la pose d’implants avec un lipofilling.

 

Opter pour le lipofilling mammaire

Le lipofilling mammaire est une alternative à l’implantation de prothèses. En choisissant cette intervention, la patiente opte pour un traitement naturel, moins invasif et sans corps étranger. L’opération de lipofilling , également appelée autogreffe, consiste à extraire des cellules graisseuses en excès dans une partie du corps (hanches, ventre, cuisses etc.). Celles-ci vont ensuite être réinjectées au niveau du ou des seins après avoir subi un processus de décantation et de centrifugation pour en extraire les résidus les plus fibreux. Ce procédé est alors qualifié de transfert de graisse autologue (avec la propre graisse de la patiente) et permet de retrouver un galbe des seins plus prononcé.

Cette alternative offre un rendu encore plus naturel comparé à l’implantation de prothèses mammaires et procure un résultat durable et définitif contrairement aux prothèses qui doivent être changées environ tous les 10 ans. Elle permet également d’améliorer la tonicité de la peau par un effet lifting. Cette intervention ne permet pas en revanche de gagner un volume mammaire très important. Elle est de ce fait plutôt conseillée pour les femmes affectées par une hypoplasie légère.

 

Traiter la ptôse mammaire

La cure de ptôse mammaire ou le lifting de seins ont pour objectif principal de corriger l’affaissement de la poitrine. Le but est alors de retrouver du galbe tout en se débarrassant de l’excédent cutané provoqué par cet affaissement. La poitrine est alors redensifiée permettant ainsi une meilleure projection. Cette procédure aide également à remonter la forme du mamelon. Afin d’harmoniser la silhouette et pour profiter d’un résultat plus naturel, le chirurgien peut en complément d’une cure de ptôse mammaire procéder à un lipofilling ou à une pose de prothèses mammaires en cas de demande de la patiente.

Augmentation mammaire hypoplasie

 

Quelques points à connaître avant de traiter une hypoplasie mammaire

Avant de vous engager dans une intervention d’augmentation mammaire en vue de corriger une hypoplasie, voici quelques réponses aux questions que se posent fréquemment la plupart des patientes.

 

Qu’en est-il de la prise en charge de la sécurité sociale ?

L’intervention d’augmentation mammaire faisant suite à une hypoplasie est considérée comme une intervention à visée purement esthétique ne relevant pas d’une pathologie particulière. Elle n’ouvre donc théoriquement pas droit à une prise en charge par la Sécurité Sociale.

En revanche, si l’intervention chirurgicale est nécessaire pour corriger une agénésie mammaire ou une asymétrie importante de volume ou de forme, l’intervention peut ouvrir droit à un remboursement lorsque la malformation produit un risque avéré et démontré sur la santé mentale de la patiente (lorsque les seins sont très petits et inférieur au bonnet A). La prise en charge est également possible lorsque l’aplasie fait suite à une chirurgie subie dans le cadre d’un cancer du sein (ablation d’un sein ou mastectomie). L’intervention de reconstruction mammaire peut alors ouvrir droit à un prise en charge de la part de l’Assurance Maladie ou des mutuelles et ce afin que la patiente puisse retrouver une vie normale après cette délicate épreuve.

L’intervention d’augmentation mammaire pour traiter une hypoplasie est-elle douloureuse ?

L’intervention d’augmentation mammaire est réalisée sous anesthésie générale, que l’intervention concerne la pose d’implants mammaires ou le lipofilling mammaire. L’intervention n’est de ce fait pas douloureuse et les suites post-opératoires sont également relativement minimes. Après l’intervention, les quelques douleurs résiduelles ou courbatures potentielles peuvent être calmées par un traitement antalgique. Les cicatrices ne sont pas douloureuses. Une simple gène pourra être ressentie au moment de lever les bras le temps de s’habituer à la nouvelle poitrine.

Est-il nécessaire de remplacer les implants mammaires ?

En principe, les prothèses mammaires ont une durée de vie de 10 ans. S’il n’y a pas de complications particulières, il n’est pas vital de les changer entre-temps. Au-delà de 10 ans, le chirurgien va vérifier si les implants sont encore intacts ou s’il est nécessaire de les remplacer. Les prothèses ayant beaucoup évolué ces dernières années, il n’est désormais pas rare d’en voir certaines non-remplacées pendant une vingtaine d’années du moment qu’une surveillance régulière est pratiquée et qu’aucune anomalie n’est constatée à l’IRM. En l’état actuel des choses, nous recommandons néanmoins toujours un remplacement de prothèses tous les 10 ou 15 ans, même en l’absence de complications.

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