Prendre rendez-vous en ligneDoctolib

Augmentation mammaire : comment bien choisir ses implants ?

12 mars 2022 Écrit par le Dr Vincent Hunsinger, chirurgien esthétique

Source régulière de complexes, la poitrine féminine peut désormais être largement remodelée grâce aux progrès réguliers de la chirurgie esthétique. Différentes techniques existent aujourd’hui pour procéder à une augmentation mammaire (pose de prothèses, lipofilling mammaire, augmentation mammaire composite) et retrouver confiance en soi. Intéressons-nous en particulier à l’augmentation mammaire par pose de prothèses. Quel type d’implant choisir ? Comment sont positionnées les prothèses implantées ? Quelles sont les suites de l’intervention et les cicatrices visibles ? Découvrez toutes les informations à connaître pour bien choisir ses implants mammaires.

Quel type d’implants mammaires choisir ?

Il existe principalement deux types d’implants mammaires : la prothèse de forme ronde et la prothèse de forme anatomique.

Les prothèses rondes

Les prothèses rondes sont, comme leur nom l’indique, de forme ronde et sont majoritairement composées de silicone (à la fois dans l’enveloppe interne et externe) associé parfois avec du sérum physiologique. Elles constituent la très grande majorité des implants utilisés dans le cadre d’une augmentation mammaire aujourd’hui. Les prothèses rondes donnent immédiatement un effet pigeonnant avec un apport de volume dans la partie supérieure de la poitrine. 

Prothèses rondes

Si elles ont longtemps souffert d’un aspect jugé trop peu naturel, les récentes évolutions permettent aujourd’hui d’obtenir des résultats bien plus authentiques avec notamment l’émergence des prothèses dites ergonomiques qui s’adaptent aux mouvements de la patiente. Leur gel visqueux et élastique permet à l’implant d’épouser la forme du sein malgré la projection et ce sans pratiquement aucun risque de retournement. 

Les prothèses rondes sont particulièrement indiquées pour les patientes à la poitrine régulièrement formée mais avec un faible volume ou bien encore pour celles souffrant du phénomène des seins vidés notamment à la suite d’une grossesse ou d’un amaigrissement.

 

Les prothèses anatomiques 

Les implants anatomiques appelées également prothèses en goutte d’eau ou prothèses en forme de poire sont conçues pour s’adapter parfaitement à la morphologie de la patiente. Également fabriquées en gel de silicone, elles visent à obtenir un résultat naturel au toucher 

Elles sont néanmoins très peu utilisées aujourd’hui, la plupart des praticiens préférant recourir à des prothèses rondes. Elles peuvent être en revanche prescrites pour les patientes souffrant de ptose mammaire (affaissement de la glande mammaire entraînant souvent un relâchement de la peau) ou encore dans le cadre d’une reconstruction mammaire après cancer.

 

Pourquoi pose-t-on plus d’implants ronds que d’implants anatomiques actuellement ?

Malgré des résultats globalement positifs notamment au niveau de l’apparence à la vue et au toucher, les prothèses anatomiques sont largement délaissées par la plupart des chirurgiens plasticiens. L’explication tient dans leur propension à se retourner sur elles-mêmes et à nécessiter ainsi une nouvelle intervention de correction. Ce cas de figure se produit en effet dans 5 à 10 % des cas avec des risques qui ne sont pas neutres sur la santé des patientes.

Certaines prothèses macrotexturess ont provoqué des lymphomes anaplasiques ayant entraîné l’interdiction en 2019 de toutes les macrotextures composant généralement les implants anatomiques. Les implants ronds sont donc désormais en très grande majorité utilisés par la plupart des praticiens.

 

Quelle projection choisir pour ses implants mammaires ?

La projection des implants mammaires déterminera comme son nom l’indique la façon dont la poitrine sera projetée au niveau du décolleté. Les prothèses mammaires relèvent ainsi de différents profils qui vont donner aux seins un caractère plus ou moins haut à travers le décolleté. Différents profils d’implants sont ainsi disponibles selon les souhaits de la patiente :

  • Les implants mammaires à profil bas : il s’agit d’un profil courant choisi par les patientes à la morphologie plutôt classique désirant un résultat naturel et discret. 
  • Les prothèses mammaires à profil moyen sont là encore destinés aux patientes souhaitant bénéficier d’un résultat modéré, naturel et harmonieux avec un décolleté intermédiaire.
  • Les implants mammaires à profil haut généralement choisi par des femmes désireuses d’une augmentation mammaire substantielle. La projection sera ainsi plus importante avec un décolleté plus rempli et une perspective plus en avant. 
  • Les prothèses mammaires à profil très haut pour une projection de la poitrine très significative et un décolleté proéminent.

Projection augmentation mammaire

 

Quel volume choisir pour ses implants mammaires ?

Le volume de la poitrine constitue une question centrale de l’opération d’augmentation mammaire. Le volume dépendra bien sûr en bonne partie de la volonté de la patiente (forme de la poitrine, bonnet, effet naturel, discrétion etc.) mais pas seulement. 

En effet, d’autres paramètres entreront en ligne de compte et seront notamment portés à la connaissance de la patiente par les conseils avisés du chirurgien. Même si le choix final sera réalisé en dernier ressort et en toute connaissance de cause par la patiente, le choix du bonnet devra ainsi prendre en compte les données suivantes :

  • Les dimensions du thorax;
  • La forme de la poitrine;
  • Le tour de poitrine
  • La qualité de la peau;
  • La présence ou non de glande mammaire;
  • La position des aréoles;
  • L’existence ou non d’une ptose mammaire chez la patiente;
  • La mesure de la base mammaire qui déterminera la largeur possible de l’implant.

Le choix du volume de l’implant sera ainsi le résultat d’une conciliation entre les souhaits émis par la patiente et les possibilités offertes par sa morphologie d’après le diagnostic du chirurgien. 

Pendant la consultation, une simulation pourra être réalisée avec des prothèses placées sous un t-shirt pour rendre compte du résultat post-opératoire. Le volume de l’implant sera exprimé en centimètres cube (cc) et pourra s’étaler selon les profils de patientes de 125 à 575 cc avec une taille de bonnet correspondant plus ou moins à 200 ou 250 cc selon notamment la largeur de la base mammaire.

 

Quelle position choisir pour ses implants mammaires ?

Les implants mammaires peuvent être disposés de différentes façons. La pose peut ainsi être réalisée derrière la glande mammaire (position rétroglandulaire), derrière le muscle pectoral (position rétropectorale) ou bien encore selon le protocole dual plan c’est-à-dire à la fois derrière la glande mammaire et derrière le muscle pectoral.

 

La position rétroglandulaire

La position rétroglandulaire (ou prémusculaire) consiste à insérer la prothèse derrière la glande mammaire et devant le muscle pectoral. Ce type d’implantation convient spécifiquement aux femmes disposant d’une certaine quantité de graisse à cet endroit ainsi que d’une bonne qualité de peau. Elle présente plusieurs avantages particuliers : 

  • Un aspect naturel au toucher;
  • Un délai de récupération relativement court après l’intervention;
  • La possibilité de choisir des volumes d’implant relativement importants;
  • Un muscle pectoral qui ne se déforme pas au moment de la contraction.

A l’inverse, ce positionnement présente néanmoins quelques possibles inconvénients pour les patientes y ayant recours : 

  • Une certaine fragilisation de la peau;
  • Des éventuelles interférences au moment de réaliser une mammographie;
  • Des risques de réaction inflammatoire au niveau de l’implant (contraction capsulaire).

 

La position rétropectorale

La position rétropectorale (ou rétromusculaire) pour sa part concerne l’implantation de la prothèse derrière le muscle pectoral. Elle est particulièrement adaptée pour les femmes plutôt fines avec une glande mammaire très peu développée.

A l’inverse de la technique précédente, celle-ci est limitée à des volumes d’implant modérés notamment du fait du profil des patientes. Elle permet en revanche des résultats naturels et des interférences beaucoup plus limitées lors des mammographies malgré une déformation du muscle pectoral au moment de la contraction. Les réactions inflammatoires autour de l’implant sont par ailleurs bien moins fréquentes. La patiente devra néanmoins observer une période de récupération plus longue après l’intervention. 

 

La position dual plan

Méthode la plus récente, la technique dual plan a été inventée dans le but de répondre aux inconvénients des positions rétroglandulaire et rétropectorale. Le positionnement dual plan consiste en une implantation à la fois derrière le muscle pectoral (partie haute de la prothèse) et derrière la glande mammaire (partie basse de l’implant)

Ce positionnement permet ainsi d’obtenir les avantages des deux méthodes précédemment évoquées (effet naturel à la vue et au toucher, pas de déformation du muscle pectoral au moment de la contraction) sans avoir à en supporter les inconvénients (délai de récupération court, contraction capsulaire limitée, douleur modérée après l’intervention).

Augmentation mammaire par implants

 

Quelle cicatrice pour ses implants mammaires ?

Là encore, 3 possibilités sont offertes à la patiente pour le choix du type de cicatrice laissée à l’issue de l’intervention. Le chirurgien lui conseillera ainsi l’incision la plus adéquate par rapport au type d’intervention à réaliser parmi ces 3 possibilités : 

  • La cicatrice péri-aréolaire (autour de l’aréole) : l’incision est alors pratiquée sur la partie inférieure de l’aréole, ne laissant qu’une cicatrice très discrète, d’autant plus lorsque l’aréole présente une teinte relativement claire. C’est la technique la plus précise pour positionner correctement la prothèse. Elle ne peut en revanche être utilisée que lorsque l’aréole de la patiente est suffisamment prononcée.
  • La cicatrice sous-mammaire (sous le sein) : l’incision est réalisée au niveau du sillon sous-mammaire laissant là encore une cicatrice très discrète puisque cachée par la retombée du sein. Là encore, cette technique permet un positionnement précis de la prothèse notamment pour les prothèses anatomiques. Elle offre de plus l’avantage de contourner la glande mammaire.
  • La cicatrice axillaire (au niveau du creux de l’aisselle) : l’incision est effectuée au niveau de l’aisselle, sous le bras et n’est donc pas apparente lorsque les bras restent collés au corps. C’est l’incision la plus utilisée pour la pose rétropectorale. Elle est en revanche moins recommandée que les précédentes pour la pose de prothèses anatomiques du fait d’une précision moindre. 

 

Quelles sont les suites d’une intervention d’augmentation mammaire par prothèse ?

L’augmentation mammaire par prothèse pourra se révéler plus ou moins douloureuse les premiers jours suivant l’intervention selon le type de positionnement choisi (rétroglandulaire notamment). Quelques antalgiques suffiront néanmoins à calmer les éventuelles douleurs. Une raideur pourra également être observée chez la patiente notamment au moment de lever les bras, le temps de s’habituer à ce corps étranger.

Le résultat quasi-définitif sera observable au bout d’une quinzaine de jours après disparition de l’œdème. Un soutien-gorge de contention sera néanmoins à porter pendant 6 semaines pour consolider l’implantation.

Des visites de contrôle devront être prévues à une semaine puis à un mois après l’intervention pour s’assurer que les prothèses aient bien épousé la forme de la poitrine. Des rendez-vous avec le chirurgien pour faire le point et détecter d’éventuelles complications devront avoir lieu tous les 2 ans par la suite jusqu’à l’éventuel remplacement des implants.

 

PRENDRE RENDEZ-VOUS

Si vous envisagez une intervention, vous pouvez prendre rendez-vous en quelques clics : nos chirurgiens pourront ainsi répondre à toutes vos questions et vous orienter vers une solution adaptée et réellement personnalisée.

PRENDRE RDV

Cette page vous a-t-elle été utile ?

Notez-la !

Note moyenne 4.8 / 5. Nombre de votes 9

Pas encore de votes ! Soyez le premier.