Tout comprendre à l’hypertrophie des petites lèvres
L’anatomie féminine peut être source de complexes à bien des égards avec des standards de beauté toujours plus exigeants mis notamment en avant par les médias ou la publicité. Parmi les sources de mal-être chez certaines femmes, les parties intimes n’y font pas exception et notamment la vulve lorsque celle-ci est trop apparente ou n’entre pas dans les critères de beauté du moment. C’est notamment le cas lorsque les petites lèvres (les nymphes) sont trop volumineuses. Pour autant, ce problème n’est pas rédhibitoire et la chirurgie peut venir à bout de cet inconfort pour aider ces femmes à se sentir mieux dans leur peau. Voici nos explications pour tout comprendre à l’hypertrophie des petites lèvres et les moyens pour y remédier.
Qu’est-ce que l’hypertrophie des petites lèvres ?
L’hypertrophie des petites lèvres veut tout simplement dire que celles-ci sont sur-développées et donc visibles par rapport aux autres organes composant la vulve alors qu’elles sont normalement censées être invisibles au même titre que le clitoris ou le vagin. On parle alors de petites lèvres trop longues qui parfois viennent à dépasser les grandes lèvres, situées elles, à l’extérieur de la vulve. Ce phénomène est alors jugé inesthétique par bon nombre de femmes qui en sont atteintes, d’autant plus lorsqu’elles ne sont pas symétriques.
Le terme hypertrophie est toutefois plutôt arbitraire. Il n’existe effectivement aucun point de référence pour dire que les petites lèvres sont trop grosses ou nonn même si on prend généralement comme indicateur le dépassement par rapport aux grandes lèvres, correspondant alors à plus ou moins 4 cms.
Les indications pouvant justifier une intervention chirurgicale
La vulve représente la partie externe des organes génitaux de la femme. En plus de la zone pubienne externe (Mont de vénus) et des parties internes invibles (vagin, clitoris, vestibule), elle est constituée de grandes lèvres à l’extérieur et de petites lèvres à l’intérieur. Celles-ci se présentent sous différentes tailles et différentes formes propres à chaque femme.
Chez bon nombre d’entre elles, les petites lèvres ne sont pas symétriques donnant ainsi une impression de lèvres trop longues où un côté est alors souvent plus long ou plus épais que l’autre. Elles peuvent alors devenir apparentes et parfois apparaître au-delà des grandes lèvres situées à l’extérieur et devenir une source importante de complexe notamment pour les patientes les plus jeunes. La perception de la taille des petites lèvres peut dans ce cas être modifiée par la chirurgie grâce à l’intervention chirurgicale de nymphoplastie qui consiste à réduire la taille des petites lèvres et à les rendre symétriques le cas échéant.
Outre l’aspect psychologique, cette intervention peut également être justifiée par un inconfort physique et des douleurs notamment pendant la pratique sportive, pendant l’acte sexuel ou lorsqu’un frottement ou des irritations se produisent avec les vêtements.
Les demandes d’évaluation d’une hypertrophie des petites lèvres sont sensiblement en hausse depuis quelques années, de plus en plus de patientes jeunes étant particulièrement complexées par cet aspect de leur anatomie.
Des causes inconnues à l’hypertrophie des petites lèvres
Les lèvres qui pendent n’ont pas réellement de cause précise bien définie. Certaines suppositions font état d’un dérèglement hormonal pendant la puberté qui pourrait être à l’origine du développement des petites lèvres. Le phénomène pourrait également, et plus certainement, être d’origine congénitale. La succession de grossesses aurait également tendance à accroître la taille des petites lèvres. La ménopause, en revanche, produirait un processus inverse et celles-ci auraient alors tendance à se rétracter.
Il est quoiqu’il arrive difficile de parler de longueur anormale de cette partie de l’anatomie féminine, son développement étant unique pour chaque femme et son appréciation relativement subjective.
Les répercussions des lèvres trop longues
Il n’existe pas réellement de symptôme physique associé à l’hypertrophie des petites lèvres. Les consultations font souvent suite à une gêne psychologique ou parfois à un relatif inconfort du fait de “lèvres pendantes”. Certaines patientes peuvent également ressentir de l’irritation voire de la douleur avec certains vêtements ainsi qu’un inconfort lié à l’hygiène, surtout pendant la période de règles.
Les lèvres trop longues peuvent également interférer avec les activités sexuelles ou sportives du fait du frottement de la région de la vulve qui est accentué durant ses activités. Par ailleurs, l’image de soi négative que de jeunes femmes ont de leur corps peut provoquer une certaine détresse émotionnelle.
En finir avec les lèvres qui pendent
S’il est possible de camoufler esthétiquement les lèvres qui pendent notamment par les vêtements ou la pilosité, la seule solution pour s’en débarrasser efficacement et définitivement reste d’ordre médical. De plus en plus de femmes ont ainsi recours à une intervention chirurgicale.
La nymphoplastie
La nymphoplastie, encore appelée labiaplastie, consiste à procéder à une exérèse de l’excédent cutanéo-muqueux des petites lèvres afin de diminuer leur longueur et de les rendre symétriques. L’intervention peut alors prendre deux formes différentes :
- la nymphoplastie longitudinale consistant en une incision de haut en bas sur la longueur de la lèvre pour un important retrait de l’excédent muco-cutané. Une suture avec des fils résorbables est finalement réalisée ;
- la nymphoplastie triangulaire ou cunéiforme (nymphoplastie en V) plutôt utilisée pour une résection plus localisée en différents points des lèvres. Un triangle de peau est alors retiré le plus souvent au milieu des petites lèvres ou sur le tiers postérieur pour une réharmonisation de leur aspect. La cicatrisation est alors plus longue mais moins apparente.
La labiaplastie nécessite une anesthésie locale avec intraveineuse ou une anesthésie générale ainsi qu’une préparation minutieuse compte tenu de la forte vascularisation de la zone traitée (réalisation d’un bilan sanguin notamment).
Malgré le caractère relativement impressionnant de l’intervention, les suites opératoires de la nymphoplastie sont assez limitées avec des douleurs peu importantes. Seuls quelques oedèmes et ecchymoses pourront être observés comme pour toute intervention de chirurgie esthétique. Quelques consignes d’hygiène devront néanmoins être respectées pour éviter les infections comme notamment une toilette après chaque miction ou le port de vêtements amples et d’un coussin de périnée pendant quelques jours. L’activité sportive et les rapports sexuels devront être évités pendant les trois semaines suivant l’intrevention.
Les résultats de la nymphoplastie sont relativement rapides, au bout de quelques jours et deviennent définitifs au bout de 3 mois. La nymphoplastie peut dans certains cas être prise en charge en partie par la Sécurité Sociale en cas d’inconfort physique très prononcé.
Quelles alternatives ?
Les adolescentes ne peuvent pas envisager une opération de nymphoplastie. Certaines femmes n’osent également pas franchir le pas. Lorsqu’on constate une détresse émotionnelle ainsi qu’une diminution de l’estime de soi, le recours à une thérapie peut alors être envisagé pour apprendre à accepter cette problématique et laisser par exemple à la jeune fille le temps d’envisager ou non une intervention lorsqu’elle sera majeure. Les asymétries au niveau des petites lèvres s’améliorent en effet bien souvent une fois l’adolescence passée.
Par ailleurs, la technologie du laser CO2 fractionné, si elle ne réduit la longueur des petites lèvres, peut néanmoins permettre, par induction de collagène, de les redessiner pour les rendre plus toniques et limiter l’effet des lèvres pendantes.
Quelques conseils pratiques en cas d’hypertrophie des petites lèvres
Pour les femmes ne souhaitant pas recourir à la chirurgie des petites lèvres, certaines précautions sont à adopter pour réduire autant que possible l’inconfort de ce désagrément physique. La pratique de certains sports peut notamment être incommodante en cas d’hypertrophie des petites lèvres. C’est par exemple le cas du vélo ou encore de l’équitation. Le frottement au niveau de la zone génitale peut alors mettre la patiente particulièrement mal à l’aise et provoquer des irritations. Il est dans ce cas recommandé de choisir des sous-vêtements spécifiquement adaptés pour ce type d’activité, que ce soit en termes de matière ou au niveau de la coupe. Le coton est, comme toujours, à privilégier pour ce type de sous-vêtement.
D’une manière générale, il est également préférable d’éviter les tenues trop moulantes qui peuvent être inconfortables, irritantes, douloureuses et parfois même inesthétiques du fait de l’hypertrophie apparente. Préférez ainsi les vêtements relativement amples et confortables sans qu’ils ne vous dévalorisent pour autant.
Le suivi d’une routine d’hygiène régulière au niveau de la vulve est enfin très important pour laisser respirer votre peau et éviter les infections bactériennes chroniques ainsi que l’apparition de potentielles mychoses.
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